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3 octobre 2013 4 03 /10 /octobre /2013 13:58

Aujourd'hui c'est à nouveau un article qui n'est pas inédit mais que je rapatrie dans les parages. Il s'agit d'une interview de Rémi Guérin que j'avais réalisée en début d'année via Facebook et que j'avais publiée en mars 2013.

Forcément certains scoops de l'époque ont été éventés depuis, mais ça n'empêche pas que le reste est toujours intéressant à lire si le métier de scénariste vous intéresse ou que vous voulez en savoir plus sur l'esprit déjanté qui se cache derrière City Hall (entre autres séries).


http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/0/0c/L16_-_R%C3%A9mi_Guerin.JPG

Je vous ai déjà parlé de ce très talentueux scénariste lors de mes articles sur Pinkerton (article que je finirais par rapatrier par ici) et  City Hall, deux de ses séries les plus récentes. Suite à mon article sur Pinkerton, il m’a lancé sur Facebook qu’il voulait bien m’accorder une interview.

En immense fan que je suis, c’était pas le genre de choses à me dire deux fois, je lui ai donc rédigé toutes les questions qui me sont passées par la tête et j’ai vraiment pas été tendre avec lui.

Comme vous allez pouvoir le constater je me suis bien lâché, mais il a relevé le défi avec brio et a fait de moi un fan comblé !! J’espère que ça vous plaira, je vous laisse savourer tout ça, il y a même quelques infos exclusives dans le lot ;) (toutes ne le sont plus vraiment maintenant )

http://www.planetebd.com/dynamicImages/album/cover/large/18/62/album-cover-large-18627.jpg

Mister Zombi (M.Z) : Tout d’abord et pour débuter, comme tous nos lecteurs ne te connaissent pas forcément, pourrais-tu nous parler un peu de toi et de ton parcours ? Comment tu es devenu scénariste de BD ? Depuis combien de temps tu fais ça ? Qu’est ce qui te plait dans ce métier ? Est-il « facile » d’en vivre ?

Rémi Guérin (R.G) : Moi ? Et bien mon père adorait la BD et m’a transmis le virus, je fais partie des privilégiés élevés à ça et même si les albums n’étaient pas légion chez nous il y avait de quoi lire et relire… Et une bibliothèque municipale assez bien fournie pas très loin ! Cela dit, et je pense que ça se ressent dans mes scenarii, mes influences sont plutôt issues du cinéma et de la littérature, de Stephen King à René Barjavel en passant par Ray Bradbury et les incontournables Jules Verne et Arthur Conan Doyle.

Mon parcours ? J’ai fait une Fac de cinéma à Paris. Je ne dis pas que c’est la formation qui m’a tout appris pour faire du scénario de BD, loin de là, mais les bases sont posées et en sortant de là tu connais les règles. Qu’est ce qu’un storyboard ? Comment articuler un scénario ? Quels types de plans existent ? Autant de questions qui trouveront plus difficilement des réponses si tu es seul chez toi devant ton écran. Mais la meilleure école c’est faire, écrire chaque jour, essayer, accepter d’échouer et recommencer encore et encore…

Comment j’ai commencé dans ce milieu ? En buvant de l’absinthe ! ha ha ha c’est un raccourci un peu direct je le reconnais… je vais donc revenir à la source de cette histoire pour éclairer ce mystère de mon passé. Je passais la soirée en compagnie d’Éric Corbeyran, un scénariste de BD, et alors que je découvrais le « rituel » de l’absinthe j’ai eu envie de lui raconter des histoires de celles que l’on se raconte au coin d’un feu pour se faire peur, des légendes urbaines. Il n’a pas du tout flippé mais en revanche il m’a dit « Viens on en fait une BD ! ». Je l’ai suivi et c’est comme ça que j’ai commencé ma carrière de scénariste voilà déjà 8 ans !

Ce qui me plait ? Tout, je peux toucher à tous les genres, je peux tout essayer, je peux être différents héros et j’ai le pouvoir de vie et de mort… Hum je me demande si au fond ce qui me plait ce n’est pas de jouer à Dieu… Créer des univers, modeler des mondes, avoir pouvoir de vie et de mort sur tout un chacun, ha ha ha ! Oui vraiment scénariste c’est un métier de psychopathe et j’aime ça. Blague à part c’est un job difficile, qui demande beaucoup de temps et de travail et qui n’est pas très rémunérateur, en vivre facilement est impossible, en vivre doit l’être. Pour ma part j’ai un autre boulot à côté et c’est tant mieux, ainsi je n’ai pas à écrire pour écrire et je ne me concentre que sur ce que j’aime, puisque mes fins de mois n’en dépendent pas.

M.Z : Récemment tu viens juste de publier le premier tome de ta nouvelle série Pinkerton chez Glénat que tu réalises avec la complicité de Sébastien « DAMOUR » Tessier au dessin. Je suis désolé de spoiler la page de remerciements, mais dedans tu dis que le projet couvait depuis 7 ans. C’est un sacré délai, à quoi est-il dû ? Tu as toujours bossé dessus pendant ces 7 ans ou c’est simplement que l’idée te trottait dans la tête ?

R. G. : Ce délai est dû à la particularité du personnage d’Allan Pinkerton. Il est fascinant et l’histoire de sa famille et de son empire passionnante, mais il n’existe aucun livre sur lui, ni aucune biographie. Et remonter sur la piste de l’Agence demande beaucoup de temps et d’énergie pour réunir les informations nécessaires. Alors j’ai bossé et j’ai aussi mis du temps à trouver le bon dessinateur. Et Nicolas Mitric m’a suggéré Seb Damour et l’affaire fût faite !

M.Z. : Quand tu as ton scénario, comment ça se passe pour trouver un dessinateur ? L’éditeur a-t-il son mot à dire dans le choix ou c’est toi qui décide ? Il t’arrive d’écrire un scénario en te disant, il faut absolument que ce soit CE dessinateur qui donne vie à l’univers que j’ai créé ? Est ce que tu fais un genre de « casting » en envoyant ton scénar à plusieurs dessinateurs et tu retiens celui qui correspond le plus à ta vision des choses ?

R. G. : La plupart du temps le scénariste et le dessinateur se trouvent sans l’aide de l’éditeur et montent le projet ensemble avant de le proposer. Dans un monde idéal un éditeur qui a le carnet d’adresses adéquat pourrait marier les auteurs et les projets… Mais nous ne sommes pas dans un monde idéal et rares sont les éditeurs à accomplir cette mission.
Ensuite non il n’y a pas de castings, tu cherches la bonne personne et tu proposes ton scénario, parfois tu sais de qui il s’agit (mais sera-t-il/elle disponible et intéressé(e) ?). J’ai le sentiment que les bons dessinateurs/trices sont tellement sollicités que ce sont eux qui font passer un casting aux divers scenarii qu’ils reçoivent ! Après ce n’est que de l’alchimie, il faut que ça marche, signer une BD ensemble c’est un réel engagement artistique. Cela demande une bonne osmose, une vision commune sur l’histoire mais également sur la manière de travailler, l’équilibre est subtil et fragile mais fait toute la différence et peut faire d’une bonne série une excellente série !

M. Z. : Il me semble que généralement quand tu bosses tu le fais en musique non ? C’est quelque chose dont tu as impérativement besoin où c’est juste une coïncidence ? Les musiques que tu écoutes, ont-elles un rapport avec ce que tu écris (en gros qu’elles correspondent à l’ambiance que tu recherches) ou c’est juste celles que tu aimes écouter à ce moment là ? D’autres choses dont tu as besoin quand tu écris ?

R.G. : C’est vital pour moi, c’est l’élément qui me permet de me couper du reste du monde et le déclencheur qui autorise mon cerveau à se déconnecter de la réalité pour plonger dans mon univers. Je me doute que cela peut paraître étrange mais c’est comme ça. Quant au choix de la musique cela n’a aucune importance qu’elle soit en rapport avec l’histoire dans laquelle je me plonge, la seule nécessité c’est qu’elle soit sans paroles afin de ne pas me déconcentrer, c’est pour cela qu’on retrouve beaucoup de bandes originales de films dans mes choix.

M.Z : Du coup forcément la prochaine question est évidente (enfin au moins dans mon esprit lol) qu’est ce que tu as écouté comme morceaux pendant que tu bossais sur Pinkerton ? Tu nous conseilles d’écouter quoi si on veut le lire en musique et être dans l’ambiance ?

R.G. : Et bien non, rien de particulier à conseiller, si ce n’est exactement les mêmes titres que ceux utilisés pour écrire City Hall, je fonctionne par période et pas par projets. Mais je ne suis pas certain que ça collera avec la lecture de Pinkerton pour le coup…

M.Z. : As-tu fait beaucoup de recherches pour écrire cet album ? Tout est vrai dans l’histoire où tu t’es permis quelques libertés scénaristiques ? Est ce que c’est parce que tu aimes le Far-West que tu as choisi d’écrire cette histoire ou plutôt car tu voulais écrire sur l’Agence Pinkerton ?

R.G. : Des années de recherches. Il n’existe aucun livre sur Allan Pinkerton (en dehors de ceux qu’il a lui même écrits) et encore moins de documentaires ou de films. Il a fallu fouiller dans les archives de la Bibliothèque du Congrès, faire des demandes pour accéder aux archives du FBI ou celles de la CIA, internet est un outil formidable qui abolit toutes les frontières !

Ensuite l’histoire est authentique et fidèle à la réalité,03. mais également romancée, afin de combler les blancs que je n’ai pas su remplir. Mais je crois que cela ne change rien, les hommes de la Pinkerton sont fidèles dans cette histoire à ce qu’ils étaient réellement… La seule véritable liberté scénaristique que je me suis autorisé, et pas des moindres pour le coup, c’est que j’ai donné ma version de l’Histoire, et qu’elle n’est pas celle reconnue par les historiens américains.

[SPOILER ALERT] Je pense que Pinkerton a façonné Ford, et beaucoup d’éléments tendent à prouver que cela est vrai, mais ce n’est pas ainsi que la version officielle le souhaite. Pour les américains il n’était la marionnette de personne, je crois sincèrement que c’est faux…[/SPOILER ALERT]

M.Z. : Si tu avais vécu au Far-West, tu aurais plutôt été du côté des desperados ou des hommes de loi (ou peut être gérant de saloon lol) ? Sous quel nom ou surnom tu aurais voulu être connu dans l’ouest sauvage ? Une arme de prédilection ?

R.G : Excellente question. Je serais naturellement tenté de dire que j’aurais été du côté de la loi, peut-être même un de ses représentants. Mais j’ignore si dans une époque aussi rude j’aurais su faire le nécessaire pour ne pas sombrer du côté obscur. C’est dans l’adversité qu’on se découvre vraiment et notre vie, même si elle est parfois difficile, est loin d’être aussi précaire qu’elle pouvait l’être à l’époque.

Un nom ou un surnom ? Gabriel R Grant dit Blackfowl. Cela me semble parfait

Une arme ? Je ne suis pas vraiment porté sur les armes à feu mais en portable un bon vieux colt pacificateur et en transportable (mais avec une grosse diligence et un cheval de la taille d’un ours) une Gatling calibre 45, parce que bon il faut quand même savoir s’amuser un peu…

M.Z. : Tu m’as confié une excellente nouvelle, à savoir que la série Pinkerton va avoir au moins deux autres enquêtes. As-tu quelques « scoops » à donner à ce sujet ? Par exemple qui seront les méchants qui succèderont aux frères James dans les prochains albums ? Trois tomes ce sera définitivement la fin de la série où tu as de quoi faire d’autres volumes de Pinkerton si jamais le succès est au rendez-vous ?

R.G. : Si nous rencontrons notre public j’ai en réalité les synopsis des 5 premiers tomes de prêts donc pas de soucis quant à la matière nécessaire pour écrire, les coffres de l’Agence sont pleins d’affaires qui sont restées enfouies bien trop longtemps… Et je me ferais un plaisir de les déterrer si c’est ce que les gens souhaitent.

Ensuite il ne faut pas croire pour autant que l’Agence n’a fait que traquer des bandits, même si les noms de leurs ennemis sont prestigieux, Allan Pinkerton a aussi accompli des faits d’armes qui ont propulsé l’Agence dans les plus hautes sphères gouvernementales. Le tome 2 ne traitera pas d’une traque comme pour le premier, tout ce que je peux dire c’est que son titre c’est 1861 – L’affaire Abraham Lincoln – LE complot de Baltimore.

M.Z. : Le fait que chaque tome de Pinkerton puisse être lu indépendamment des autres, c’est une volonté de ta part et/ou de l’éditeur ? Est ce que c’est pour éviter le même drame qu’avec la série Explorers et ainsi t’éviter d’être frustré de ne pas pouvoir boucler une de tes histoires (ou de frustrer les lecteurs ^^) ? Ou c’est simplement une coïncidence et tout simplement le format qui se prête le mieux à ton histoire ?

R.G. : C’est une volonté de ma part, oui je reste très frustré de l’expérience Explorers et très déçu de la manière dont les Editions Soleil ont géré cette série, ou plutôt de la manière dont elles ne l’ont pas gérée… Afin d’éviter toute nouvelle frustration je ne prends plus de risque à partir dans des séries trop longues. Pinkerton c’est du one shot qui n’a même pas de tomaison et City Hall des cycles courts de 3 volumes.

M.Z. : Justement, outre Pinkerton, en ce moment tu cartonnes également avec ton manga City Hall que tu réalises avec ton compère Guillaume Lapeyre au dessin. Pour celles et ceux qui ne connaîtraient pas tu peux nous en parler ? (je pose cette question car j’adore t’entendre raconter le pitch lol, là ce sera écrit mais ça va le faire quand même).

R.G : Essayons… Je crois que le mieux c’est de raconter l’histoire de la même manière que je le fais depuis maintenant un an… Je tente ma chance :

Londres, 1902. Le Ministre des Finances est sauvagement assassiné. Le chef de la police de City Hall est dépêché sur place pour enquêter. Sur le corps de la victime il découvre une feuille de papier manuscrite et cela le terrifie ! Il emporte l’indice avec lui et menace ses hommes de les exécuter si un seul d’entre eux partage ce qu’il vient de voir. Il fonce à City Hall et débarque sans préavis dans le bureau du Maire, pose la feuille sur le bureau et dit « Le monde tel que nous le connaissons a cessé d’exister ». Le maire s’assoit dans son fauteuil, atterré et réplique « Tu as raison, c’est la fin ». Il faut savoir que dans cet univers le papier a disparu depuis plus de deux cents ans et que l’écriture manuscrite a été abandonnée et oubliée de tous parce que tout ce que vous écrivez prend vie ! La police se retrouve donc aujourd’hui face à un criminel d’une envergure conséquente, il possède du papier, de quoi écrire, maitrise cet art ancien et s’en sert pour tuer. Comment répliquer avec de simples armes à feu ? C’est là que le Maire Little intervient. Il possède un joker qu’il espérait ne jamais utiliser mais que les circonstances l’obligent à abattre. Il décroche son téléphone et dit « Appelez-moi Jules Verne ! ». Et c’est ainsi que Jules Verne, alors jeune écrivain numérique talentueux, accompagné de son élève, Arthur Conan Doyle, va entrer en possession du seul exemplaire de l’arme la plus puissante du monde encore aux mains du gouvernement, un cahier et un crayon. Avec pour seule mission de trouver leur ennemi et de l’arrêter quel qu’en soit le prix !

M.Z. : Un manga français qui cartonne ce n’est pas si souvent, est ce que vous en tirez une certaine fierté avec Guillaume ? Il me semble que c’est plutôt lui qui t’a conduit vers ce format, est ce que c’est plus dur pour toi d’écrire un scénario de BD franco-belge ou de manga ? Les contraintes sont-elles les mêmes selon le support ?

R.G. : Oui bien sûr, nous sommes ravis d’avoir trouvé la bonne alchimie en mariant l’histoire et le dessin qui ferait oublier que nous ne sommes pas japonais. L’important c’est l’oeuvre et pas les auteurs, les personnages sont drôles et charismatiques et ça plait alors nous avons réussi notre pari. Le manga n’est qu’un format et il faut croire qu’il peut être universel et ça c’est fantastique ! Les détracteurs qui nous avaient prédit un échec doivent être bien embêtés maintenant de découvrir que les lecteurs sont beaucoup plus intelligents qu’ils ne le pensaient et sont capables de dépasser les a priori pour une histoire qu’ils jugent bonnes et des personnages attachants.

Quant au format oui c’est bien Guillaume qui l’a choisi et qui m’y a conduit, c’était son rêve. Je l’ai suivi pour diverses raisons à vrai dire. D’abord pour lui faire plaisir… mais aussi parce que j’avais envie de raconter une histoire en ayant la place de faire ce qui doit l’être. Développement des personnages, de l’intrigue, de l’univers, prendre le temps de montrer de vraies bastons qui durent mais qui ne frustrent pas le lecteur parce que cela prend la moitié d’un bouquin de seulement 46 pages à presque 15 euros. Et puisqu’on en parle, le prix aussi, aujourd’hui c’est le seul moyen d’offrir aux lecteurs une vraie histoire avec tout dedans pour un prix « raisonnable », lire de la BD au format « franco-belge » est devenu un luxe…

Sans parler des éditeurs qui signent pour une série, connaissent l’histoire en amont et sous prétexte de résultats moyens, arrêtent le tout en cours sans laisser le temps à une fin de voir le jour, nous en avons fait les frais avec Explorers. City Hall pourra durer 15 tomes si les lecteurs le souhaitent mais la première histoire se terminera en 3, Ankama a tout compris en tentant l’aventure avec des mangas !

Et puis je voulais écrire une série télé, j’ai la place de la faire, de découper chaque chapitre comme un épisode et chaque cycle comme une saison avec un énorme avantage, je n’ai pas à me soucier de savoir si le budget passera, j’ai les moyens d’un Blockbuster grâce au talent de Guillaume.

M.Z. : La méga bonne nouvelle qui a ravi tous les fans de City Hall, c’est bien sur l’annonce d’un second cycle de trois nouveaux volumes. Du coup, forcément je vais essayer de te tirer les vers du nez pour glaner quelques infos croustillantes ^^ Est ce qu’on aura la même fine équipe que dans le premier cycle ou la team va changer ? Tu as quelques noms qui te trottent en tête et que tu pourrais divulguer ?

R.G. : Oui le nouveau cycle arrive, il est même déjà en cours d’écriture et de dessin à l’heure où j’écris ces lignes… Je ne peux malheureusement donner aucune information sans risquer de révéler la fin tant attendue du premier cycle donc je tairai tout élément ou piste susceptible de vous orienter sur une idée de la suite, et cela vaut pour l’équipe qui mènera cette nouvelle enquête. Disons que ceux qui survivront au tome 3 feront très certainement partie de l’aventure, ha ha ha !!!

M.Z. : Si mes infos sont bonnes, ce nouveau cycle pourrait avoir lieu dans la ville lumière, tu confirmes ? Si oui, as-tu déjà quelques noms de lieux de Paris qui apparaîtront pendant ce second cycle à nous faire partager ? Où n’importe quel autre scoop sur la série, je suis preneur de toute info que tu es prête à donner lol (pour le règlement j’espère que tu acceptes les valises bourrées de billets ).

R.G. : Oui ce second cycle aura bien lieu dans un Paris steampunk très urbanisé et en proie à une évolution complexe, et si je ne peux révéler encore aucun lieu, je peux aussi vous dire que la belle ville de Nantes jouera un rôle capital dans cette nouvelle histoire, et ça c’est une information exclusive !!!

M.Z. : Hormis Pinkerton et City Hall, tu bosses sur d’autres projets également ? Rien qu’avec ces deux séries là tu ne dois pas trop avoir le temps de souffler, si ?

R.G. : Oui, je travaille sur un projet en compagnie de Lorant Deutsch, une série sur l’Histoire de France chez Casterman et un autre projet mais rien de signé donc je garde le secret pour l’instant. Et non cela ne me laisse aucun temps libre puisque j’ai un travail plus «conventionnel» à côté et qui me prend 35H de chacune de mes semaines… Mais quand on aime…

M.Z. : Comment tu occupes tes loisirs en dehors de l’écriture ? Est ce que tu voudrais écrire des scénarii pour autre chose que de la BD (films, séries TV…etc.) ? Est-ce que tu aimerais par exemple un jour te lancer dans l’écriture d’un roman ou il n’y a que les scénarii qui te plaisent ?

R.G. : En dehors de l’écriture, je lis, je regarde des films et des séries TV, je regarde grandir mes filles, de quoi occuper le peu de temps qu’il me reste en réalité… Mais oui j’adorerais écrire pour un autre format, j’ai fait des études de cinéma, et la télé et le ciné c’est un peu mon rêve inaccessible à moi, je tends vers ça et je ne désespère pas, mais il faut de la patience… J’en ai à revendre.

Un roman ? Pourquoi pas, ça en revanche je ne sais pas si je saurais le faire… Mais qui ne tente rien…

M.Z. : Certains scénaristes sont également dessinateurs et parfois même coloristes aussi, ce serait dans tes cordes de faire tout ça et de sortir un album signé 100% Rémi Guérin ?

R.G. : Ha ha ha non et heureusement d’ailleurs, ma fille de 4 ans dessine mieux que moi (et crois moi je pèse mes mots). Non je n’aurais jamais le talent nécessaire pour faire ça et c’est tant mieux puisque ce que j’aime aussi dans la BD c’est le travail d’équipe !

M.Z. : Histoire de finir cette interview (je pense que tu dois en avoir ras le bol de toutes mes questions lol) on va faire dans le supra méga original, si certains de nos lecteurs veulent se lancer dans l’aventure de devenir scénaristes BD quel(s) conseil(s) pourrais-tu leur donner ?

R.G. : Soyez curieux ! Lisez, regardez, écoutez, jouez et ouvrez-vous au monde ! L’imagination est un muscle qu’il faut travailler tous les jours. Écrivez dès que possible, même si vous n’en faites rien, le jour viendra où ça servira ! La curiosité c’est la clef, le reste n’est que de la méthode ! Une dernière chose… Ne vous arrêtez pas à la première critique, ni même à la seconde, écoutez-les bien sûr, mais continuez et acceptez l’idée qu’on ne peut pas plaire à tout le monde (si vous avez du mal à signer, rassurez-vous les éditeurs peuvent aussi avoir tort), concentrez-vous seulement sur ceux qui aiment ce que vous faites… Vous les verrez moins, ce sont ceux qui parlent le moins fort… Alors foncez et faites ce que vous aimez !



Et voilà c’est fini, Rémi et moi espérons que vous avez apprécié ce que vous venez de lire (on vous félicite d’ailleurs d’avoir eu le courage de lire tout ça ). Je tiens également à remercier infiniment Rémi Guérin, pour m'avoir accordé cette interview passionnante (et passionnée ) et quelques infos exclusives. Ce fut un honneur et un plaisir, mon petit cœur de fan en est encore tout retourné, merci infiniment Rémi !!!

J’espère avoir de nouveau la chance de pouvoir vous faire partager des interviews d’auteurs ou de dessinateurs que j’affectionne (d’ailleurs si jamais il y en a qui passent par là et qui sont intéressés, je me ferais un plaisir de vous concocter tout un tas de questions xD)


Question bonus : Est-ce que ce genre d'article vous plait ou pas ?

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